Pauv' cons

Publié le par georges

Les Etats-Unis veulent armer leurs alliés du Moyen-Orient contre l'Iran
LE MONDE | 30.07.07 | 14h42 
 
st-ce bien le moment de livrer des armes supplémentaires aux pays du Moyen-Orient ? A peine annoncé, le projet de l'administration Bush de vendre en dix ans pour 20 milliards de dollars (14,6 milliards d'euros) d'équipements militaires à l'Arabie saoudite et à cinq autres pays du Golfe se heurte aux réticences d'une partie du Congrès.  

Le plan a été présenté à certains parlementaires la semaine dernière, en prélude à la réunion que doivent tenir, mardi 31 juillet à Charm el-Cheikh (Egypte), le ministre de la défense Robert Gates et la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice avec leurs homologues d'Egypte, d'Arabie saoudite, et des cinq autres pays arabes dits modérés. Pays avec lesquels Washington a entrepris de consolider un bloc susceptible de faire contrepoids à l'influence de l'Iran (Qatar, Bahrein, Koweït, Oman, Emirats arabes unis). Un deuxième volet prévoit une augmentation spectaculaire de l'aide militaire à Israël (+ 25 % selon le premier ministre, Ehoud Olmert). L'aide à l'Egypte atteindrait 13 milliards de dollars en dix ans. Compte tenu de l'importance des contrats en jeu, la loi impose au gouvernement d'avoir l'aval du Congrès. Parmi les armes destinées à l'Arabie saoudite figurent des missiles air-air, des navires de guerre et des JDAM (Joint Direct Attack Munitions) qui transforment les bombes classiques en armes guidées de précision.

 OBTENIR DES CONCESSIONS 

L'administration Bush espère ainsi augmenter les capacités de défense de ses alliés sunnites du Golfe. Ceux-ci sont inquiets de voir l'Iran dominer la région en cas de retrait américain d'Irak, surtout dans l'hypothèse où il parviendrait à se doter d'une capacité nucléaire. A court terme, les Etats-Unis espèrent aussi encourager Riyad à soutenir le gouvernement irakien de Nouri Al-Maliki, bien qu'il soit dominé par les chiites.

A la veille du déplacement de M. Gates et Mme Rice, qui doivent se rendre à Djeddah après Charm el-Cheikh, les responsables américains ont fait publiquement part de leurs critiques. "L'Arabie saoudite et un certain nombre d'autres pays ne font pas tout ce qu'ils peuvent pour nous aider en Irak, a déclaré, dimanche 29 juillet, l'ambassadeur américain à l'ONU Zalmay Khalilzad sur CNN. Parfois, non seulement ils ne nous aident pas mais ils sapent nos efforts pour faire des progrès."

Le président démocrate de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Tom Lantos, s'est déclaré opposé à livrer des armes sans obtenir de concessions de l'allié saoudien, comme par exemple une contribution à la prise en charge des réfugiés irakiens qui se massent en Jordanie, ou l'engagement de ne plus tenter de réconcilier le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) et le Fatah palestiniens comme le roi Abdullah l'a fait en mars. Du Qatar, il souhaiterait obtenir une modération du rôle de la télévision Al-Jazira dans la région.

Deux autres représentants démocrates, Anthony Weiner et Jerrold Nadler, ont également fait part de leur intention de bloquer la vente des armements, en rappelant que 15 des 19 auteurs des attentats du 11-Septembre avaient la nationalité saoudienne. "L'Arabie saoudite ne devrait pas bénéficier d'une once de soutien militaire américain tant qu'elle ne dénoncera pas sans équivoque le terrorisme et ne prendra pas des mesures concrètes pour l'empêcher", ont-ils déclaré. Le fait d'annoncer de telles ventes d'armes - le montant le plus important de la présidence de George Bush - dans une région considérée comme une poudrière a fait sursauter plus d'un expert à Washington, où l'on craint qu'une telle démarche aboutisse, de fait, à renforcer la position du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, dans son pays.

Les experts relèvent qu'en Irak aussi les Américains arment les chefs tribaux sunnites, pour peu qu'ils acceptent de se retourner contre Al-Qaida. Selon l'Associated Press (AP) à Bagdad, M. Maliki a eu de vifs échanges avec le général David Petraeus à ce sujet. Il aurait agité la menace d'armer les milices chiites pour faire contrepoids.

Corine Lesnes

Condoleezza Rice veut contrer les influences "négatives" d'Al-Qaida, du Hezbollah et de l'Iran

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a précisé et justifié, lundi 30 juillet, les nouveaux contrats d'assistance militaire avec les pays du Golfe, Israël et l'Egypte, estimant que c'était un moyen de contrer les influences "négatives" d'Al-Qaida, du Hezbollah, de la Syrie et de l'Iran. Cette mesure "permettra de soutenir les partisans de la modération" ainsi que "notre engagement diplomatique continu dans la région" a poursuivi Mme Rice, qui s'apprêtait à quitter les Etats-Unis pour une tournée au Proche-Orient avec le secrétaire à la défense, Robert Gates.- (Avec AFP.)

Moralité: Si on a oublié que l'économie américaine est une économie de guerre, ben y a des dirigeants américains pour nous le rappeler.

Les leçons du passé n'ont servi à rien. Aprés le Vietnam, les talibans d'afghanistan contre les russes, Ben laden...  Avec les armes, les amis d'aujourd'hui sont les ennemis de demain. Youpi! Enfin c'est affligeant.  Une conception géostratégique tres limite et aveuglée par l'argent.

Publié dans snowgywy Accueil

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